Bah voilà …48h… Du Rouge au Noir…et me voilà Arsenic et vieilles dentelles…
Ok la photo de couv habituelle était noire, tu te rappelles ce choc dont je ne me suis pas remise.. tu sais cette couleur que je porte jamais parce que non… 48h sur ma peau…
Beaucoup de Rouge aussi, là tout est normal, stigmates ok
Stop crédibilité, imagines je me pointe : « bonjour alors moi je suis pas une amatrice de polars à la base… » Sauf Peter May normal lui il parle de chez moi, c’est vide de monde, tu prends juste Dame Nature en plein visage et tu suffoques de trop d’air.
En fait la base c’est quoi ? Les fondations, le truc immuable ? Non c’est le truc qui te rassure parce que tu n’aimes pas qu’on te bouscule, t’as peur en fait..
48h de trouille à côtoyer des agneaux qui t’ont pas enfermée dans la bergerie. J’ai fait des sourires, je semblais totalement à l’aise, trop fort le caméléon…
Cet exercice de haut vol, je l’ai fait pour mon Amie, hein ma Delphine ; résultat : j’ai fait des rencontres et pas de petites tailles : entre créatifs des mains, créatifs de l’esprit, créatifs du coeur. Je vais pas te les citer tu les connais mais voilà y’a les coulisses, ce que tu n’as pas vu, même si un peu, beaucoup, passionnément grâce à toi, alors juste quelques indices :
il y a ma petite pot(e) de miel, celle qui n’était pas encore mon amie et qui…c’est sa douceur qui me ramène à cette cuillère que tu plonges quand ta gorge elle fait trop mal que tu veux plus rien sortir de ta bouche… grâce à elle mon côté citron a rendu son acidité… et mes maux sont guéris, j’ai même laissé mon numéro.
ensuite les R’approchés de l’art, dans les coursives qui freinent devant la buvette et courent derrière le bonheur, ils l’attrapent, ils te l’offrent de leur souvenirs, de leur partage… ils sont de ceux qui n’entendent pas oui, mais ils écoutent…
Je vois toutes ces tables Delphine que tu as imaginées, vécues avant même qu’elles prennent place avec leur bînome, leurs pages, leurs verres…
J’ai fait le tour dès le petit matin, pour voir qui, quoi, où surtout.
Il y en a une là au fond à gauche… j’attends…
Quelques balbutiements…oser c’est…je ne sais pas encore, alors je vais y aller progressivement. Et puis tu le sais, je suis bonne élève, alors je ne veux pas quitter mon poste, il faut que je demande ta permission. Tu donnes le feu vert..couleur de l’espoir en Rouge et Noir.
Sur cette table du fond, à gauche, je ne dirai rien… là c’est mon petit bonbon, que je voudrais qu’il reste dans ma bouche à fondre pour toujours.. tu vois ma Delphine, je redeviens une petite fille alors que… devant cette table je me suis accroupie, ce sont mes oripeaux de mère qui sont tombés, c’était ma 1ère fois… Virginale attitude pour moi la bipare en collant pas résillé mais presque…On les voit pas mes hématomes, ils sont cachés, encore que là ils prennent une teinte que je connais pas.
encore des … Elle sait, La Table ce qui c’est passé là, les objets ont la mémoire des émotions.
Tu m’offres une mission, conduire jusqu’au génial dont j’ai pas aimé les 60 premières pages… Je fais quoi moi… Il fait chaud dans ce patio, ça délie mon verbe. Il est fragile, je vais pas le secouer, je vais rester sage mais m’ouvrir moi aussi. Fais aux autres ce que tu aimerais qu’ils fassent pour toi… Merde, il est pas seulement doux, il est passionné et puis il m’embarque… Faut absolument que je rencontre Walter…
Finalement après tout était plus simple, sourire, convivialité, presque une habitude, je suis sure que j’ai fait totale illusion. Ouais c’est moi la magicienne. Alors de table en table, j’offre une question et bien sur en cas de générosité je reçois 1000 fois en retour…
Ok j’ai avoué ma presbytie… ça valait le coup, du turquoise griffonné à 4 mains, après j’ose même les blagues et la bise et puis y’a Paris…
Je parle de mon pote au fin fond de sa vigne, bécane, oreilles percées, rock tout ça à la fois, ça résonne avec la Jeunesse des histoires d’amour et du sang de la terre : utopie des couleurs actuelles.
Arrêt sur image, le poids de mon poids, le choc des rigolos, j’ai l’impression de me retrouver chez maman y’a 20 ans, tabloïds et beurks… mais non c’est du 3ème degré, bah réfléchis un peu faut avoir de l’humour non…et il en a… Là aussi je vais oser parler en des croisements de salles.
Finalement je me conte à un autre qui panse toutes les plaies qu’il peut et exulte dans le papier. Je reviendrai dans la journée, j’ai pas fini de lui dire mon amour pour l’indépendance de certains de l’autre côté de la Manche. Et puis il y aura la tôle…
Il y a aussi le compliment, bah oui, je suis une fille aussi quoi et quand les filles disent aux filles… pour une fois sans compet… moi je suis pas là pour mes bouquins donc je sens c’est sincère et puis ça brise la glace… C’est un roll, my bang ouais… en vrai finalement un surfeur ça fait aussi des looping …
Je poursuis aussi sur la patience : je recommence mon histoire de blabla moi polar même pas, cela fait deux… pourtant dans mes souvenirs qui s’ouvrent face au sourire pas carnassier, y’avait aussi des pages rongés par des siamois détectives, Nouvelle Angleterre… J’en reviens toujours hein Albion ! Et Il m’offre les espaces, le vide, le silence à moi qui entend ces bruits qui n’effleurent jamais les autres.
Oui Il sera patient avec ma progéniture aussi… mon môme dans un transat qui respire une couverture…merci
et puis les originalités qui n’ont rien d’un faux semblant, le voilà en doc martens (putain j’aurais du mettre les miennes) un peu punk, steam peut-être, en tout cas la vapeur n’empêche pas d’approcher , là aussi je me lance, en même temps lui je le connais dans son encre alors c’est peut-être plus simple même si je ne lui dis pas
il y aussi ce temps de pause… avec cette private joke : remplissage de sacs, 1, ensuite 2 et puis 3. Regardes ma photo de profil, c’est un constat. Des rires, de la connivence, moi je partagerai bien un café avec vous, ou un thé noir pour l’une c’est sur…
Alors je ne te parle parle pas du sang de la terre, aussi rouge que ma jupe ou mon pull, t’as vu j’ai fait dans les dégradés… Entre celle qui me fait faire de l’impro transgenre encore en turquoise et qui réchauffe ma gorge au nectar de son territoire, les copains à 3 mains, les voyageurs du monde, les ceux que je connais que j’y reviens… J’ai vidé toujours la moitié de mon verre de dégustation. Bah oui j’avais déjà tellement le tournis ma Delphine que je ne voulais pas tomber, me faire remarquer.
Aujourd’hui j’ai mal aux pieds, je devais être la seule déglinguée affublée de 7 cm, je voulais me grandir, ne pas être fragile, alors perchée sur ma branche je pouvais regarder le monde autrement.
Tu sais quoi ma Delphine, je vais mater mon Ecosse-France en replay, même si je sais que mon chardon a gagné… j’ai besoin de testosterones ce matin, il faut que j’arrive à me booster car en 48h, j’ai finalement rencontré Walter puis Charlotte…j’ai craqué ma carte, j’ai craqué tout court.
Dis c’est quand qu’on recommence….
Librairie AB et son évènement : Du Rouge au Noir, Polars et Vins 12-13 mars 2016
Playlist : Artic Monkeys